lundi 23 novembre 2009

La vague de Google est un raz-de-marée !

Hier, Google nous a conquis en ouvrant des chantiers qu’aucun autre acteur n’avait osé ouvrir auparavant, en tous cas pas dans des proportions équivalentes. Certaines des applications qui en ont résulté sont devenues incontournables, en allant la plupart du temps bien au-delà de ce que l’on pouvait imaginer :

Qui pensait qu’il serait possible d’indexer la quasi totalité du web mondial et de ses images ? Google l'a fait ;
A une époque où le SaaS se résumait souvent à des White Papers, qui avait réellement besoin d'une suite bureautique complète en mode hébergé ? Google a fait Google Docs ;
Qui avaient réellement besoin de pouvoir naviguer sur un planisphère et de zoomer au point de pouvoir compter le nombre de piscines dans sa rue ? Google a fait Google Maps,
Nous rêvions tous d’un client de mail léger, simple et rapide. Google a fait LE client de mail ultime : GMail.

Aujourd’hui, Google nous livre au travers de ses Vagues une vision des communications révolutionnaire où le mail, la messagerie instantanée, le forum, le réseau social, la suite bureautique et le wiki se combinent avec une intuitivité hors norme, et bien-sûr, dans notre navigateur !
Lars RASMUSSEN – le père de Google Maps – présente ses Vagues avec passion et beaucoup d’humour dans une très looooongue vidéo. De prime abord, son accent australo-écossais est déroutant, mais on s’y habitue rapidement.
« Google redéfinit la relation entre l’utilisateur et le logiciel. »
Au-delà des robots, gadgets et autres extensions que la communauté des développeurs a déjà commencé à apprivoiser (voir mon premier robot), c’est toute une philosophie que Google nous propose et qui dessinera certainement le contour des logiciels de demain :
La relation entre utilisateur et logiciel est redéfinie : ce n’est plus l’utilisateur qui interroge son application, mais c’est cette dernière qui diffuse l’information pertinente dès quelle est disponible.
L’information devient indépendante de sa forme et de son support. Il est possible d’intégrer indifféremment du texte, des images, des tableaux, des éléments de conversation, des gadgets (éventuellement connectés au Web) au même document. Le concept vieux de 25 ans de cette suite bureautique où un programme ne sait manipuler qu’un seul type de donnée est obsolète.
Les flux d’entreprise seront simplifiés : à quoi bon continuer à modéliser la circulation des documents entre différents contributeurs dès lors que ceux-ci peuvent effectuer à volonté des mises à jour chirurgicales qui seront historisées et instantanément répercutées vers tous ceux qui ont accès au document ?

« Une vague et quelques robots pourraient à eux seuls remplacer un ESB ! »

L’implémentation dans les applications métiers du Google Wave Federation Protocol permettra à terme de dépasser le cloisonnement existant aujourd’hui entre les applications d’entreprise : le vieux schéma où un collaborateur utilise sa messagerie ou des fichiers d’échange pour exporter des informations d’une application à l’autre va disparaître. Une vague et quelques robots pourraient à eux seuls remplacer un ESB !

« L’Entreprise 2.0 a trouvé son framework ! »
Enfin, l’utilisateur d’applications métiers ne sera plus isolé ; il sera désormais membre de communautés métiers, verticales ou transversales. Il ne subira plus son environnement, mais en sera l’acteur principal. Les applications seront moins rigides ; elles seront connectées entre elles. L’Entreprise 2.0 a trouvé son framework !

Google a une fois de plus fait un pas de géant et bouscule au passage des habitudes et des standards vieux de 30 ans. Et c'est le quotidien des développeurs d’applications qui promet d’être plus passionnant encore !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire